Faut-il des GEMs spécifiques ou pas pour chaque type de trouble
Les GEM doivent accueillir un public indifférencié de personnes souffrant de troubles psychiques. C’est un impératif du Cahier des charges qui ne distingue que 2 autres types de GEM possibles : ceux pour les Cérébrolésés et ceux pour les autistes, deux types bien distincts de trouble psychique qui nécessitent une approche spécifique.
La mère de tous les GEM, Claude Finkelstein, à chacune de ses nombreuses apparitions, ne manque pas de fulminer contre la multiplication des GEM spécifiques. Déjà en 2011, elle avait eu du mal à avaler les GEM pour Cérébrolésés dont l’existence avait été avalisée par le nouveau cahier des charges. Ce qu’elle aimerait Claude, ainsi que le Cahier des charges d’ailleurs, c’est qu’il y ait un accueil inconditionnel, qu’on ne compartimente pas, comme le font les médecins. Alors c’est vrai que depuis que le plan autiste prévoit des GEM spécifiques pour cette population, elle voit rouge. D’autant plus lorsque le CNIGEM embraye le pas et se fait rémunérer quelques dizaines de milliers d’euros pour former les GEM à l’accueil d’autistes. C’est autant de sous qui n’iront pas aux GEM tels qu’elle les a voulus dans son rêve prémonitoire de 2004 (elle était très déprimée ce jour là et a fait soudain un rêve -son instant Martin Luther King diront certains…).
GEM pour troubles psychique, pour Cérébrolésés et pour autistes
Donc pour revenir à l’essentiel de cet article et au cahier des charges : il ne doit exister que 2 types de GEM : les GEM pour troubles psychiques et les GEM pour Cérébrolésés. A part ceux pour autistes prévus par le plan de 2018. En réalité dans la plupart des villes de plus de 100 000 habitants qui ont souvent plus de 2 GEM, on trouve un GEM pour les endormis et un GEM pour les agités (les dépressifs d’un côté et les bipolaires de l’autre). Hormis les Autistes et les TC, c’est les GEM bipolaires qui sont les plus fréquents. On en recense une bonne dizaine à travers la France, que cela soit à Lille, Paris, Lyon, ou Toulouse.
A Toulouse il y a aussi Bipotes pour les bipolaire, No-mad pour les anorexiques, à Montauban et à Tonneins (Lot et Garonne), spécial jeunes, à Paris le GEM d’Argos2001 pour les bipolaires, Le GEM de l’Arche à Nancy pour les trisomiques, ou les GEM autistes de Mulhouse, et les Nomades célestes à Marseille pour les clodos. Cet impératif de GEM indifférenciés ne va forcément de soit quand on y réfléchit bien. C’est bien que les malades mentaux se retrouvent par affinité parfois. C’est bien aussi de se retrouver entre personnes souffrant du même type de pathologie:on se comprend mieux. Un dépressif et un bipolaire je ne suis pas sûr que ça fasse bon ménage à moins que le bipolaire soit renfermé sur lui même et le dépressif expansif, quant à la jeune fille anorexique, elle pourrait se sentir un peu effrayée par un schizophrène de 200 kg.
Concernant les clodos, il faut pas espérer qu’il y ait rapidement beaucoup de GEM pour eux ou qui les accueille à bras ouvert dans la mesure ou ni les familles d’handicapés ni la psychiatrie française ne s’y intéressent vraiment, d’autres dispositifs ayant été conçu pour eux. L’important pour eux n’est d’ailleurs pas tant nous dit-on d’avoir un local dans la journée, que d’avoir un toit pour la nuit et de quoi se tenir au chaud la journée.