Goupil :Retour sur le projet de Thése d’octobre 2018

Jean Baptiste a toujours été le premier relecteur de ce que j’écris sur les GEMs. Je dois dire que je n’ai pas toujours compris du premier coup sa vision des choses, parfois très éloignée des problèmatiques des GEMs. Mais plusieurs de ces propos m’ont inspiré. Dont celui-ci.

"Cependant ma question est que si la loi ouvre avec les GEM de tels espaces de résistances possibles, ces espaces ont-ils les moyens réels de leur autonomie, qu’ils soient matériels ou symbolique ? La dépendance financière et l’influence symbolique de discours ambiguë enturbanné de bienfaisance ont finalement une prise suffisante pour escamoter une psychiatrie douce, invisible, réussissant là où d’autres formes répressives spectaculaires échouent. S’agit-il d’une dialectique bâton/carotte : si tu es un bon fou tu pourras aller au GEM ? Ce qui est le début de la fin de la mystification psychiatrique : proposer un tel choix, c’est déjà lâcher prise sur l’essentialisation, la biologisation du fou et admettre en filigrane la nature politique du conflit intérieur dont le fou est le lieu."

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