L’espace convivial citoyen Place des Fêtes (présentation CNSA 2019)

S’il existe depuis 2001, avant la création officielle des GEM dans la loi, et qu’il est bien reconnu et financé en tant que GEM, l’Espace convivial citoyen de la place des Fêtes se veut avant tout un espace partagé, militant, mouvant, et surtout appartenant entièrement au collectif associatif. Géré par la délégation régionale d’Advocacy France, il pratique la prise de responsabilité effective des usagers eux-mêmes.

Un lieu très actif dans le domaine de la pair advocacy

L’espace convivial citoyen est aussi bien un lieu où l’on vient discuter, prendre un café, rompre la solitude, qu’expérimenter les différentes dimensions de l’appropriation citoyenne : ateliers de création et d’arts plastiques donnant lieu à des expositions ouvertes à des artistes de l’extérieur, ateliers d’écriture… L’espace citoyen est en outre très actif dans le domaine de la pair-advocacy (formation des pairs par l’expérience à l’accès aux droits en soutenant la prise de décision) au travers de séances qui, aujourd’hui, se développent à l’extérieur de l’Espace citoyen, en ESAT, en foyers de vie, à l’Institut régional du travail social ou vers des publics déficients auditifs.
Bénéficiant d’une implantation géographique privilégiée, au cœur de la ville, il partage son espace avec d’autres associations rassemblant des publics différents, qui ici se mélangent et pratiquent la pair-aidance entre des publics qui ne rencontrent pas forcément les mêmes vulnérabilités, entre handicap, migration, isolement ou fragilité psychique.
L’Espace convivial citoyen est en perpétuelle évolution, les activités menées se développent en fonction des personnes qui s’impliquent, et l’objectif est de poursuivre l’essaimage de la démarche sur le territoire français.
Un club des femmes a également vu le jour. En constatant qu’au sein du collectif les femmes peinaient parfois à prendre la parole, et de fait à prendre le pouvoir, l’association a mis en place des temps d’échanges spécifiques. Cet espace dédié a permis d’identifier des problématiques, mais aussi des manifestations de résilience particulières, et par là de donner confiance à ces femmes qui peinaient à s’exprimer.
La participation des usagers, l’autogestion, l’empowerment : ces mots prennent ici tout leur sens. Pas de professionnels, et beaucoup d’autogestion. Pas d’animateurs professionnels non plus ; il y a un·e référent·e, toujours en emploi aidé, ayant connu un parcours en psychiatrie. Le bénéfice est double : donner à l’espace citoyen un minimum de cadre et permettre à une personne ayant vécu un parcours compliqué de se remettre dans une dynamique positive, à la fois professionnelle et citoyenne.