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La participation des personnes en situation de handicap psychique dans les GEMs
Mémoire de de DEIS (Diplôme d’Etude en Ingéniérie Sociale) de l’Université Jean Jaures Toulouse Décembre 2017
Les années 2000 sont venues acter dans la législation une évolution de l’appréhension du handicap psychique. D’une vision du handicap centrée sur les incapacités individuelles des personnes, la législation a imposé la prise en compte de l’environnement dans la considération du handicap.
Dans cette logique d’inclusion sociale, la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées instaure les groupes d’entraide mutuelle (GEM) comme des structures de compensation de la restriction de participation à la vie en société des personnes en situation de handicap psychique.
S’appuyant sur une observation de deux GEM, cette recherche se propose d’étudier les liens entre les modalités d’organisation du GEM et les types de participation de ses adhérents. Ce texte décrit d’abord comment les adhérents utilisent le GEM dans leur parcours de soins et de vie, et comment ils s’engagent dans des participations par l’activité et l’entraide entre pairs. Ce sont ces participations qui permettent de retrouver une certaine reconnaissance sociale, base d’une intégration au corps social.
Ensuite, une analyse des rapports sociaux entre adhérents et accompagnants décrit des relations placées sous le signe d’une forme de dépendance stratégique des adhérents vis-à-vis des accompagnants, leur permettant ainsi l’accès à un processus d’autonomisation.
La recherche montre que, dans certaines conditions, et selon le fonctionnement et l’origine professionnelle de ses accompagnants, le GEM induit des effets démocratiques ou des effets thérapeutiques. Dans les deux cas, le GEM est un support qui favorise le pouvoir d’agir des personnes concernées.
Passionnant mémoire portant sur l’étude de deux GEM du Midi-Pyrénées ayant chacun des types de gouvernance très différents, le premier étant dirigé par un animateur adhérent et l’autre par un animateur professionnel. Comme c’est à chaque fois le cas dans le GEM adhérent, c’est un joyeux bordel, alors que dans le GEM professionnel on s’y ennuie un peu plus mais la vie s’y déroule plus normalement. Les initiés reconnaîtront facilement les GEM en question qui y sont appelés GEM A et GEM B, anonymat oblige.
Documents joints
2018sylvainbourggemstoulouseme_moire.pdf