Le Cap de Bonne Espérance (Paris, 20e arrondissement) (Présentation CNSA)

Lorsque Laurence, l’une des deux animatrices du GEM, accueille un visiteur, elle prévient : ici, les membres ont de la chance, de grands locaux lumineux avec une salle de convivialité pour partager un café, un repas, un moment entre adhérents, et une autre pour les activités – peinture, dessin, tricot, atelier d’écriture ou projection de films. Ce GEM, fortement ancré dans son territoire, reçoit essentiellement des personnes du quartier. Les personnes ont été orientées par le CATTP, le CMP ou le bouche-à-oreille. On vient y rompre sa solitude, participer aux ateliers, trouver une place dans un groupe. Une adhérente souligne : « Moi ce que j’aime ici, c’est la liberté. » Chacun choisit les activités auxquelles il veut prendre part et le rythme de ses visites. On échange sur son quotidien, sur ses problèmes de logement – récurrents sur un territoire où les loyers sont élevés, parfois sur ses problèmes de santé, mais pas toujours. Les soignants ne viennent pas au GEM ; il est arrivé qu’un soignant accompagne une personne qui n’osait pas venir, mais c’est tout. En revanche, la présence des animatrices est, pour les adhérents, indispensable sur tous les temps d’ouverture du GEM, car cela permet de réguler les conflits et d’assurer une égalité entre tous. Pourtant, certains aimeraient voir les plages d’ouverture du GEM, déjà relativement amples (35 heures par semaine), étendues aux matinées, aux dimanches ou aux soirées.
Ce GEM a vu son activité se développer fortement ces trois dernières années, lorsqu’un travail de communication a été fait auprès des acteurs du soin locaux, mais aussi des pharmacies, de la revue Psycom (cartographie des GEM), des boulangeries, des salons de coiffure… ce qui a permis en 2016 de comptabiliser trente-cinq adhérents, essentiellement des hommes, ce à quoi tient à remédier Laurence.
Le GEM est parrainé par la Fnapsy et sa présidente est aussi celle du GEM. C’est elle qui assure la gestion administrative et financière, répondant au souhait des adhérents qui ne veulent pas s’en occuper.
Certains adhérents travaillent en ESAT, d’autres en milieu ordinaire, d’autres encore ne travaillent pas ou plus. Ce qui importe ici, c’est la volonté de partager quelque chose avec les autres ; il n’y a pas de condition d’admission, sinon de respecter le règlement intérieur, de signer le bulletin d’admission, et de venir chercher au GEM ce qu’il a à offrir.

Messages

  • Clémence Forestier-Dupuch Mercredi 1er juillet, Paris
    51 avenue du Général Michel Bizot, 75012, Paris
    06 58 36 94 83
    clemenceforestierdupuch@gmail.com

    OBJET : RECHERCHE D’UN STAGE
    AU GEM LE CAP DE LA BONNE ESPERANCE

    Madame, Monsieur,

    Terminant actuellement ma L2 de Psychologie à l’Université Paris 8, et cherchant un stage pour l’année scolaire à venir (100h minimum – 2000h maximum – compris entre septembre 2020 et fin août 2021), je me permets de vous soumettre ma candidature. Je vous écris sur le conseil enthousiaste de Lorène Laruelle, psychologue à l’Association de Santé Mentale du 13e arrondissement de Paris (ASM 13), qui m’a permis de découvrir votre structure.

    L’approche que vous proposez m’est familière en ce qu’elle encourage avant tout l’échange, la parole et l’écoute par le collectif ; et qu’elle tient tout particulièrement à considérer les usagers comme des personnes à haut potentiel créatif et expressif.

    En ce qui me concerne, après des études à Science Po, je me suis tournée vers la psychologie, domaine qui me passionne et dans lequel je souhaite m’engager pleinement. L’ensemble des ateliers que vous proposez m’enthousiasme, notamment parce que je pratique les arts plastiques au quotidien en les enseignant à des adultes et à des enfants. Je donne aussi des cours de français et tente de transmettre une vision de l’écriture qui allie plaisir et confiance en soi.

    On peut dire que j’ai une expérience diversifiée mais mon parcours repose sur deux piliers : l’approche du soin et de l’autre par les arts (peinture, théâtre...) et l’échange (enseignement, animation d’ateliers...). Cette année, en parallèle de mes études, j’ai accompagné une élève polyhandicapée (L3) et officié comme prête plume, en rédigeant les mémoires d’une personne en EPHAD. Depuis novembre 2019, je suis également en stage au sein du service de pédopsychiatrie de l’Hôpital de La Pitié-Salpêtrière. Cette expérience, encadrée par le psychiatre Jean-François Rabain, a été une vraie révélation – notamment par la découverte des ateliers de psychodrame. Cela a éveillé en moi l’envie de travailler avec des groupes et d’aider l’autre à se trouver, à rompre sa solitude, notamment par l’encouragement à la créativité.

    Je serais ravie de pouvoir répondre à vos questions concernant mon parcours, et surtout d’en savoir plus sur le GEM Le Cap de la Bonne Esperance.

    Motivée, rigoureuse et prête à m’adapter à un nouveau cadre de travail, je me tiens à votre entière disposition pour vous communiquer mon CV et nous rencontrer au cours d’un entretien.

    En vous remerciant d’avoir pris le temps d’examiner ma candidature, je vous prie de recevoir mes sincères salutations.

    Clémence Forestier-Dupuch