Les GEM, des associations très peu numérisées pour un public n’ayant majoritairement pas d’accès Internet

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Les GEM dans leur ensemble sont très peu visibles sur Internet et hormis l’annuaire du Psycom on ne trouve guère d’autres trace de l’existence de la plupart d’entre eux. Certains ont un site WEB. Mais celui-ci la plupart du temps n’a pas été remis à jour depuis plusieurs années. On peut d’ailleurs penser qu’il y aune une plus grande effervescence dans les GEM il y a 10 ans qu’aujourd’hui ou le train train quotidien a repris le dessus : on ne voit plus guère de tribunes enflammées à la Guy Baillon, comme sur Médiapart autrefois.

Mais il faut le dire Internet ne fait pas vraiment parti du monde des GEM. Internet est un plaisir solitaire et intellectuel alors que les GEMs sont basés sur l’échange et les activités de groupe.

Cela tient avant tout beaucoup au fait qu’une minorité des gémeurs disposent d’une connection Internet. L’internet coûte trop cher et est parfois trop complexe à utiliser. Une fracture numérique flagrante. Un chiffre proche de 25% seulement des d’adhérents sont équipés en matériel informatique et ont accès à internet ! Si certains GEM comme celui de GAP ont une majorité de gémeurs présent sur Facebook, dans d’autres GEM c’est le cas d’aucun d’entre eux.

Et la crise du Covid passa par là

C’est pour ça d’ailleurs que une partie de la politique post covid va consister à réduie cette fracture numérique. C’est le thème de l’appel d’offre qu’a lancé la Fondation de France.

La récente crise du Covid a cependant montré à quel point l’accès au numérique a pu se montrer utile pour ceux des gémeurs qui avaient cet accès ils ont pu rester connecté au monde, alors que leurs fréres moins bien équipés se sont retrouvés très isolés. La situation varie cependant grandement d’un GEM à l’autre suivant leur recrutement et la richesse de leurs adhérents. C’est ainsi que dans lle GEM de Gap, la moitié des gémeurs avaient déjà un compte facebook, ce qui n’étai tle cas de presque personne au GEM de Soisson.

Le mythe du GEM 2.0 a donc fait long feu, avec seule une vingtaine de GEM qui ont mis en place un véritable politique de riposte numérique en mettant en place des séances vidéos, en se retrouvant sur Zoom et en communiquant abondamment par What’sapp et Facebook. Certains ont réellement innové en la matière. Mais ils étaient réellement une minorité.