Michel Lallement

Il peut sembler paradoxal de s’inspirer d’un sociologue du travail pour analyser les associations de loisir que sont les GEMs. Je précise que, conçus à l’origine comme simple lieux occupationnels, les GEMs se transforment de plus en plus en associations porteuses de projet, qu’il s’agisse d’émissions de radio ou de diverses participations à la vie citoyenne. Ce qui m’intéresse avant tout chez Michel Lallement c’est qu’il explore plus que de nouveaux lieux du travail, des lieux idéaux, ce que veulent être les GEMs. Et je fais le pari qu’un certain nombre de ces GEMs vont dans les prochaines années se transformer en unité productive, comme on commence à le voir avec ces GEMs qui mettent en place des ressourceries ou des magasins solidaires (respectivement Palaiseau et Lannion), voire des cafés ou restos associatifs (à Grenoble, Angoulême, Reims, Morsang,...).

"Michel Lallement est un sociologue français né à Nancy le 16 juin 1962. Ancien élève de l’École normale supérieure de Cachan, il est spécialiste de sociologie du travail. Depuis 2000, il est professeur titulaire de la chaire d’Analyse sociologique du travail, de l’emploi et des organisations du Conservatoire national des arts et métiers (Paris). Il a présidé l’association "La Clenche" de 2001 à 2012.

Ouvrages
Un désir d’égalité. Vivre et travailler dans des communautés utopiques, Paris, Seuil, coll. La couleur des idées, 561 pages.
Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social, avec I. Berrebi-Hoffmann et M.-C. Bureau, Paris, Seuil, 2018, 343 pages.
Logique de classe. Edmond Goblot, la bourgeoisie et la distinction sociale, Paris, Les Belles Lettres, coll. L’Histoire de profil, 2015, 384 pages.
L’Âge du Faire. Hacking, travail, anarchie, Paris, Seuil, coll. La couleur des idées, 2015, 446 pages.
Tensions majeures : Max Weber, l’économie, l’érotisme , Paris, Gallimard, coll. NRF Essais, 2013, 275 pages.
Le travail sous tensions, Auxerres, éditions Sciences Humaines, 2010, 2018 (2e édition),149 pages.
Le travail de l’utopie. Godin et le Familistère de Guise, Paris, Les Belles Lettres, coll. L’histoire de profil, 2009, 2016 (2e tirage), 511 pages.
Le Travail. Une sociologie contemporaine, Paris, Gallimard, coll. Folio essais, 2007, 676 pages.
Temps, travail et modes de vie, Paris, PUF, coll. Sciences sociales et sociétés, 2003, 227 pages.
Les gouvernances de l’emploi. Relations professionnelles et marchés du travail en France et en Allemagne, Paris, DBB, coll. Sociologie économique, 1999, 252 pages. Traduction allemande : Neue Governance-Formen in der Beschäftigungspolitik. Industrielle Beziehungen und die Regulierung des Arbeitsmarktes in Frankreich und Deutschland, Frankfurt am Main, Campus Verlag, 2000, 268 pages,
Sociologie des relations professionnelles, Paris, La découverte, coll. Repères, 1996, 2018 (3e édition), 124 pages.
Histoire des idées sociologiques, Paris, Armand Colin, coll. Cursus, 2 tomes, 1993, 2017 (5e édition), 236 pages et 262 pages. Traductions parues en brésilien, grec, italien, roumain et serbe.
Des PME en chambre. Travail et travailleurs d’hier et d’aujourd’hui, Paris, L’Harmattan, coll. Logiques sociales, 1990, 272 pages. "

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