Pour une sociologie tout terrain

Les tribulations d’un sociologue dans la tribu des GEMs

Saul Alinsky, la sociologie radicale au service des opprimés

Je crois que si je devais définir mon travail sur les GEM, c’est une thèse que j’écris en marchant comme sans doute la dernière aventure possible dans ce monde en mutation rapide.
On ne peut le nier, je ne suis pas toujours un mec gentil ni accommodant en ce qui concerne le monde et ses affaires. Je suis avant tout pour une sociologie de l’action où l’on va au contact ; autant que l’on reste dans sa tour d’ivoire quand cela s’avère nécessaire pour lire la littérature et fuir cette société pas toujours ni humaine ni très drôle.
Aussi, forcément, tant ma thèse que mon journalisme font parfois grincer quelques dents. C’est clair que projeter le film Nous les Intranquilles dans le multiplex de Compiègne était une provocation inqualifiable pour la bourgeoise impériale qui s’est sentie ridiculisée par la capétienne Reims. Cela explique qu’un an après les faits je sois toujours poursuivi par cette histoire. Ça m’a valu d’être interdit de CA au CNIGEM et, apparemment, de Normale Sup. Tout ça pour un joli petit film auquel ont assisté une petite centaine de personnes avec trois heures d’un très vif débat à la clef auquel les Gémeurs de Compiègne ont participé alors que j’avais dû me retirer de l’organisation devant les protestations de l’UNAFAM.
Alors, c’est clair j’écris les choses de façon un peu plus directe que d’autres, j’essaie de faire des analyses en profondeur, mais ça reste très gentil. Lisez Marianne ou Médiapart si vous voulez des choses méchantes.