Recherche action autour de l’accueil et de l’accompagnement des personnes en souffrance psychique sur le territoire de Plaine Commune (Seine Saint Denis)

Entre la ville et nous

En train de relire la très intéressante recherche-action sur le GEM de Saint-Denis pour notre débat de samedi à Bondy. Elle a été menée de 2014 à 2016 par une équipe réunie autour du laboratoire de psychologie clinique de Paris 8, autour de Pascale Molinier. Ce qui est très intéressant dans ce travail, c’est qu’il montre à quel point le GEM est un élément indispensable de la politique locale de santé mentale : il ne soigne pas, il n’est pas censé proposer de suivi personnalisé des Gémeurs mais que des activités de groupe… alors même que c’est l’inverse qui se passe. Il y est dit que le GEM peut être un élément essentiel pour produire une réelle continuité des soins tout en n’étant absolument pas soignant et ne faisant pas parti du dispositif sanitaire : c’est tout l’art ;-) https://utrpp.univ-paris13.fr/entre-la-ville-et-nous/

On trouve dans ce document de 70 pages de nombreux exemples de l’accompagnement personnalisé auquel peut conduire un GEM pour inciter un de ses membres à entreprendre une démarche de soin, user de ses droits… Le GEM apparaît ici comme le chaînon manquant qui permet de faire travailler ensemble tous les acteurs du système sociosanitaire.
Ça me fait penser à Carole, peintre de l’ANCREAI, qui avait retoqué mon projet de recherche en disant qu’il se fourvoyait complètement en ayant une vision psychiatrique des choses. D’ailleurs, c’est connu, la FNAPSY étant principalement une fédération de GEM, n’est plus une association d’usagers de la psychiatrie, c’est devenu une association de joueurs de pétanque.

Pour aller plus loin :

Mon article sur les GEMs du 93 et du 95