Ugo Rojas, président du GEM de Boulogne-sur-Mer

À la rencontre d’un président de GEM heureux qui s’épanouit dans la continuité de ses engagements et apprentissages en tant que médiateur de santé pair à la clinique de postcure de Calais "les oyats".

Ugo Rojas est le président du GEM de Boulogne depuis sa fondation en 2013, les statuts ayant été déposés au journal officiel en 2012.
Ugo ayant été hospitalisé quelques mois en 2011, cet engagement s’inscrit dans un projet de rétablissement personnel. L’idée commune d’une association étant venue d’échanges avec des camarades d’hospitalisation.
De 2013 à décembre 2017, l’association fonctionnait en petit comité et n’était pas encore reconnue comme groupe d’entraide mutuelle par l’agence régionale de santé.
Après de multiples petites demandes de subventions, "Manger-Bouger avec un handicap psychique" accorde au groupe une enveloppe budgétaire, l’association peut enfin prendre de l’envergure.
Le conseil d’administration de ce GEM présente l’originalité d’intégrer des bénévoles. Le renouvellement du CA se fait tous les trois ans. Il y a 45 adhérents et ils sont de plus en plus nombreux.
Récemment, l’association a répondu à un appel à projet de l’agence régionale de santé pour la création d’un autre GEM sur le Berckois et a été retenue. Il s’agit d’une mise a disposition de compétences (bureau, animatrice, aménagement du local) pour deux ans. Il a ouvert en décembre 2019 et compte pour l’instant cinq-six adhérents.
Le recrutement d’Ugo en tant que médiateur de santé pair à la clinique de postcure de Calais "les oyats" s’est fait grâce à un heureux concours de circonstances.
Ugo, après discussion avec les administrateurs du GEM, avait décidé de ne pas postuler. Quand la clinique l’a appelé, ils lui ont dis qu’il pourrait tout à fait poursuivre ses engagements associatifs, il a été employé dans la foulée.
Ugo me parle des moteurs de son engagement lors de la création du GEM : il dit que c’était un défi à relever et une occupation créative et constructive au quotidien, il parle aussi d’une démarche relationnelle de bienveillance au service de la pair-aidance.
Il avait à l’époque l’intuition que ce chemin le mènerait quelque-part : une motivation retrouvée, une reprise de pouvoir d’agir (empowerement). Il parle d’une volonté d’ouverture et de rencontres et de satisfactions au quotidien.
Cette dimension de service auprès de ses pairs dans l’authenticité lui a permis de construire des relations fortes qui sont encore aujourd’hui un socle pour son rétablissement personnel.
À ce jour, Ugo pense à remercier sa maman, qui a su le motiver pour démarrer ce projet et qui l’accompagne encore chaque jour dans sa fonction de trésorière du groupe d’entraide mutuelle.